La Banque du Japon est-elle la dernière banque centrale digne de ce nom ?
Gouverneur Kazuo Ueda de la Banque du Japon
Quand tout vacille, le Japon reste debout. Alors que les États-Unis dévaluent leur crédibilité à coup de tweets et de retournements de veste, que la BCE s’empêtre dans un cycle de baisses de taux improvisées, et que la Banque d’Angleterre n’arrive même plus à feindre le contrôle de son économie, la Banque du Japon avance. Lentement, prudemment, mais en ligne droite.
On l’a moquée pendant vingt ans, car trop prudente, trop timide, trop dépendante de son marché domestique, trop soumise à un vieillissement démographique inexorable... Et pourtant aujourd’hui, dans un monde où chaque banque centrale improvise et réagit plutôt que commande, où chaque dot plot devient obsolète à peine publié, la BoJ est peut-être la seule à faire encore de la politique monétaire.