La Fed n'est plus aux commandes : la géopolitique dicte la courbe des taux
Donald Trump et Jerome Powell
La réunion de la Fed cette semaine est censée être un moment charnière. On scrute le dot plot, on attend les projections de croissance, on dissèque chaque mot du communiqué. Mais derrière ce théâtre monétaire s’impose une évidence : ce n’est plus la Fed qui mène la danse...
Vendredi, Israël frappe l’Iran, qui réplique fortement avec drones et missiles. Le pétrole s’envole de +7% en quelques heures, et le dollar ? Presque impassible. Les Treasuries ? Peu de tension réelle qui dépasse le bruit. En clair, l’ancienne mécanique de flight to safety ne fonctionne plus ; le marché a réagi comme s’il avait vu cette scène trop souvent, et que la Fed n’avait désormais plus la main.
Selon moi, depuis quelques temps déjà, la Fed est reléguée au rang de commentateur de l’histoire qu’elle prétend écrire. Selon le narratif officiel de Jerome Powell, "la Fed est data-dependent", mais les datas elles-mêmes ne sont-elles pas devenues inutilisables ? Peut-on sincèrement faire confiance aux datas économiques ?